La Trilogie Evil Dead : ou, « T’ES MECHANTE LA MORT » dans la langue de Molière !

« Chez prix bas : les prix sont bas ! »
Bruce Campbell, L’armée des ténèbres : Evil Dead III.

Salut à toi public du net et bienvenu dans mon antre, et pour donner suite à son retour au cinéma cette année avec Doctor Strange and the Multiverse of the Madness, il est temps de poser la question suivante : connaissez-vous Sam Raimi ?

Si vous êtes un jeune cinéphile de la dernière heure, ça ne doit pas forcément vous parler sauf si on vous a évoqué les Spider-Man du début des années 2000 au minimum… voire son Oz, un monde fantastique réalisé au sein de la compagnie Disney. Par contre si vous avez grandi dans les années 90 ou même dans les années 80, ça doit déjà vous paraître plus familier : pas seulement avec Spider-Man mais peut-être aussi avec Darkman, voire ses titres les plus méconnus comme Mort ou Vif, Un Plan simple et très certainement la trilogie de film d’horreur/fantastique qui l’a propulsé sur le devant de la scène. Une trilogie de film que j’ai pris plaisir à redécouvrir pour pouvoir parler de Sam Raimi avec un œil différent : la trilogie Evil Dead.

Avec plus de 40 ans d’existence, la trilogie Evil Dead s’est vu affublé de plusieurs étiquettes par les spectateurs que ça soit son public, ses détracteurs ou l’entre-deux : mélange hybride entre cartoon et film d’épouvante sanglant, kitsch désuet plus proche du grotesque que d’une vraie forme de créativité, projet expérimental déconnecté des productions standards de l’époque, films à la direction d’acteur WTF ou aux fraises selon certains, ça n’est pas les critères de jugement qui manque. Et cela avec plus ou moins de bonne foi.

Mais de mon point de vue, après avoir digérer avec délice les deux premiers opus et le troisième quelques temps après, ces 3 films ont une saveur d’OVNI expérimentale jubilatoire dans l’horizon du cinéma d’horreur et fantastique. A tel point qu’il me semble passionnant de voir comment, Sam Raimi, s’est développé en 3 films à partir d’un projet fauché. Bénéficiant d’à peine 350 000 dollars de budget, jusqu’à un délire d’héroïc fantasy à la Tex Avery en 1992. Avec du recul et de la recontextualisation, chacun de ses films vaillent aussi bien la peine d’être vu ou revu qu’être étudié pour ce que chacun a à offrir, surtout pour les débuts d’un bonhomme comme Raimi.

Alors prenez votre bras tronçonneuse, équipez vous de votre gantelet, préparez les sceaux pour les hectolitres de sang et dites bonjour aux cabanes qui rient, nous allons plonger aux côtés d’Ash face aux émanations démoniques tout droit tiré du Necronomicon !

Evil Dead 1 : lart du baroque !

Rien de plus simple en matière de synopsis : un groupe d’amis se réunis en forêt au cœur d’un chalet afin d’y passer quelques vacances. Au cours de leur séjour alors que l’une est sujette à un phénomène paranormal, l’un d’eux va faire la découverte d’une étrange bande enregistrée au sous-sol. Poussée par la curiosité (et un peu par la bêtise), ils lancent cette bande sur laquelle une voix d’homme récite des incantations toutes droits tirés du livre des morts, appelé ici le Naturum Demonto. Et là, le cauchemar peut commencer.

Bon d’accord là ça ressemble à un dessin fait par le frangin ou la frangine psychopathe de 4 ans, mais ne vous arrêtez pas à ça.

Avec un budget de 350 000 dollars en poche, Sam Raimi n’a pas les mêmes moyens qu’un Alien, le huitième passager de Ridley Scott, un Shining de Stanley Kubrick ou un The Thing de John Carpenter. Par conséquent, il lui fait ruser pour rendre cette descente aux enfers crédibles et qu’on se sente aux côtés de ce groupe.

Sa première décision, c’est de représenter l’invisible à travers sa caméra qui épie la bande d’Ash, et ce sans qu’on ne puisse jamais voir cette présence démoniaque à l’écran. Ash, Linda ou encore Cheryl peuvent le voir, ce qui a le mérite de nourrir notre curiosité, mais Sam Raimi ne nous permettra de voir cette invocation venue des enfers qu’à travers la possession de ces jeunes gens.

L’autre choix qui renforce son aspect baroque, c’est le placement souvent surprenant de la caméra de Raimi pour filmer la lutte désespérée de ce groupe face à cette force qui les surpasse. Comme lorsqu’il filme un Ash en sueur, en contreplongée du dessus à l’arrière du crâne avant de revenir lentement sur son visage en alerte après avoir vu ses amis et sa petite amie faire les frais de cette attaque. Ou encore lors d’un lent travelling durant la première excursion en sous-sol : sans musique, avec très peu de zone éclairé par la lumière, sans jumpscare putassier, tout simplement avec une atmosphère poisseuse et un récit traité au premier degré de manière stricte.

Et heureusement que la mise en image et le travail sonore sont là parce que si on doit se pencher sur les personnages, à l’exception d’Ash qui n’est pas présenté comme le héros dans le premier acte (ce qui n’est pas sans rappeler le traitement de Ripley dans Alien là encore) et d’acteurs bien dirigés, on a quand même affaire à une belle bande de cons que ne renieraient pas les mauvais teenage movie du cinéma d’horreur contemporain.

Une bande de copains assez crétins pour sortir dehors alors qu’une nana de la bande a fait l’objet d’un viol avec des branches d’arbre possédée par les démons, pour ne pas se barricader davantage alors que l’un d’eux s’est fait posséder ou a été agressé, pour se laisser avoir par une manipulation grosse comme la moumoute de Donald Trump, ou encore pour s’isoler alors que même une maison placardée avec des planches en bois ne peut pas repousser les esprits démoniaques.

Pourtant, aussi improbable que cela paraisse, même si on n’a pas affaire à des étudiants en doctorat bac + 7, on s’étonne à être à leurs côtés, à voir et ressentir leurs terreurs. Tout cela parce que Raimi cherche avant tout à se mettre à la place de ses personnages, fussent-ils des jeunes adultes assez teubés, et qu’il a compris une chose que le cinéma grand public a tendance à oublier : montrer et ne pas dire, « Show, don’t tell » comme il est dit dans ce principe, raconter avec du mouvement, adapter la mise en scène à son histoire, savoir faire corps avec ce dernier.

D’autant qu’ici, Sam Raimi fait preuve d’un premier degré assumé. Pas encore d’hectolitre de sang que n’aurait pas renié à Quentin Tarantino ni pas de main détachée du corps doué de conscience, Raimi s’adapte avec les moyens du bord. Y compris avec un maquillage et des effets sanglant ou gore fortement bricolé, de ce côté-là c’est sûr qu’on n’est pas du même niveau que la vieille dame de la chambre 237, ou de la créature de The Thing, mais pour un film à 350 000 patates c’est décent… surtout quand, à côté, on a des films comme Black Widow, le remake live Disney de Pinocchio ou encore Jurassic World premier du nom ou les CGI sont aux fraises quand elles ne semblent même pas terminée.

Bon après, c’est kitsch de chez kitsch, faut accepter la proposition.

Et quitte à me faire un peu plus l’avocat du diable… est-ce qu’on ne serait pas plus d’un à faire les mêmes conneries sous le coup de la panique et de la terreur, sans qu’on ait les idées claires ? En comparaison du remake daubé de 2013 ou d’un film de SF comme Prometheus, la bêtise des personnages ici, si elle ne s’excuse pas toujours, a le mérite d’être plus rationnel.

Surtout que cette galerie introduit le souffre-douleur préféré de Sam Raimi qui ne cessera de s’en prendre plein la poire sur 3 films : Bruce Campbell, alias Ash Williams, héros maladroit souvent malmené et en lutte contre les forces du mal et qui devra souvent son salut à un véritable coup de pot dans ce premier. Rien qu’avec lui, on notera que Sam Raimi est un gros facétieux qui adore particulièrement rendre la vie de ses héros intenable pour ne pas dire qu’il est un vrai sadique. Dans le même domaine, Christie Brown dans Jusqu’en enfer et bien évidemment Peter Parker dans Spider-Man sont également sujet au sadisme à peine dissimulé de Sam Raimi qui ne se privent pas parfois pour les mettre dans des situations assez cradingue (Christie qui se fait vomir des insectes dans la gueule pas Janush par exemple, berk !).

« Je sens qu’on va se foutre de ma gueule aujourd’hui. »

Bien que bénéficiant d’un budget réduit, Evil Dead fait parler de lui à travers de nombreux festivals ou il remporte de nombreux prix. La vente de VHS développera le culte autour de ce premier volet, et il aura même droit à une diffusion au festival de Cannes de 1983, ce qui est quand même ouf pour un film à 350 000 dollars. Et pourtant, si les graines sont bien plantées et ne tarderont pas à germer, Sam Raimi n’en est qu’à son prologue.


Evil Dead 2 : quand Tex Avery s’invite dans l’horreur !

6 ans plus tard, Sam Raimi retourne à son premier amour après avoir fait, au préalable, un essai à la comédie cartoonesque avec Mort sur le Gril plutôt louable mais qui ne dépassait pas l’exercice de style selon moi. Bon je n’apprendrais surement pas grand-chose en disant qu’Evil Dead 2 est une suite, comme le laisse si subtilement annoncer son titre.

Du moins seulement dans le titre, dans la forme et le fond c’est une relecture quasi complète de son premier film : acteur central, moyens, musiques, exploitation du décor, et surtout le ressort favori de Raimi, la comédie de cartoon qu’il avait déjà expérimenté un film plus tôt et qu’il remet en œuvre de manière mieux dosé, mieux servi et surtout avec une générosité non négligeable.

Le synopsis est plus ou proue le même, à la différence cette fois que ça n’est que deux personnages que l’on suit au début : Ash et sa petite amie Linda vont passer des vacances dans une cabane perdue au fond des bois, Ash écoute un magnétophone récitant les incantations du Nécronomicon, sa copine est possédée, pas cool, décapitation, l’aube arrive MAIS… mais mais et re-mais, ça n’est que le début des emmerdes pour Ash et ce pour notre plus grande joie.

« TU VAS ROTER DU SANG EN**** ! »

Quand on a un budget de 350 000 dollars multiplié par 10, les possibilités ne manquent pas. Avant tout, ça n’est plus que par la caméra que Sam Raimi incarne la présence démoniaque mais à travers une série de possession tous plus improbable et taré les unes que les autres qui vont mettre les nerfs de cette pauvre victime d’Ash à rude épreuve : la tête décapitée de sa copine, son corps sans vie avec une tronçonneuse, sa main qui devient un esprit frappeur à la voix aigüe, et surtout le fait que Raimi s’amuse à faire circuler cette présence aussi bien par des éléments aussi inattendue que par contagion en multipliant les gags visuels et le slapstick typique d’un épisode de Bip bip et Coyote dans les Looney Tunes.

Parce que oui, si Mort sur le Gril faisait déjà preuve de très jolies fulgurances de ce côté-là, Evil Dead 2 est un pur délire décomplexé qui met le premier degré au placard pour complètement retourner le ton de cette suite qui n’en est pas une. Il ne perd pas son temps à développer à la pelle ses personnages bon pour l’abattoir, à tel point qu’il en fait même des instruments à la sauce Tex Avery au même titre que la cabane. Et surtout, Raimi compte sur l’exubérance et la folie d’acting d’un Bruce Campbell qui devient une mascotte absolue de la trilogie, et un souffre-douleur qui n’en finira jamais de se faire « maltraiter » par son compère réalisateur. Y compris dans le deuxième opus des aventures de docteur Strange chez Marvel sorti en cette année 2022 ou sa main lui en fera encore voire des vertes et des pas mûres.

« Oh putain Sam, non : ça va pas recommencer ?!! »

D’ailleurs Sam Raimi ne se prive pas pour étayer ses moyens en matière de réalisation : en plus d’une caméra plus libre et plus désaxée qui ne subit plus les contraintes de budget, on a aussi droit à un travail sur les points de vue surprenant (notamment la vue subjective depuis un fusil à pompe), de plans irrévérencieux qu’un réalisateur de cartoon n’aurait pas renié dans un de ses courts animés, et surtout il ne s’embarrasse pas d’une petite touche cheapos en matière d’effet visuel surtout quand il cite Harryhausen avec ces démons animés en stop-motion lors du climax. Mais avant tout, il faut voir ce film pour ça :

Ce plan en courte focale sur un Ash répondant au rire de la cabane par un rire de possédé me fait autant rire qu’il me hante.


Même le design sonore avec les voix des démons exagérément caverneuses ou stridentes ont l’air sortie d’un dessin-animé à la Looney Tunes ou bien d’un cartoon à la Tom & Jerry. Rien que la scène ou Ash traque sa propre main à travers les murs avec un fusil à pompe, c’est une forme de pastiche d’un jeu du chat et de la souris dans Tom & Jerry. Le globe qui s’envole de la tête du démon de la cave lorsqu’Ash saute sur la trappe qui coince la tête du démon, ça aurait toute sa place dans un guet-apens à la Bugs Bunny faisant des misères à l’un de ses adversaires habituels genre Sam le Pirate ou Elmer.

♪ Tu t’envoles, tu t’envoles, tu t’envoooooles ♫

Donc, on a deux films au pitch similaire, mais tellement différent entre un projet fauché mais accompli par un réalisateur débrouillard et inventif, et une version Deluxe qui réussit l’exploit de se réinventer totalement (en plus d’ajouter une petite touche mythologique autour de la source de toutes les emmerdes d’Ash, le Necronomicon). Ainsi que de donner une identité complète à cette saga avec sa star Bruce Campbell et de confirmer que Sam Raimi est autant un réalisateur délirant qu’expérimental et inventif malgré l’énorme changement de registre opéré entre les deux films… mais on n’a pas encore poussé le concept à son summum, pour ça il faudra attendre 1992.


Evil Dead 3 l’armée des morts : le Seigneur des anneaux avant l’heure !

Ironie de la chose, Evil Dead III : l’armée des morts aurait dû sortir beaucoup plus tôt, étant donné que Sam Raimi a lancé le tournage juste après la sortie d’Evil Dead 2. Mais alors que le film a été mis en boîte en 1986, il faudra attendre 1992 pour qu’il sorte. Un tel retardement s’explique par des soucis juridiques lié à son producteur, sans trop rentrer dans les détails, toujours est-il qu’à sa sortie Sam Raimi l’avait renié en raison d’un manque de contrôle sur la conclusion de son film… ce qui est dommage parce que si Evil Dead III commence à montrer les limites des choix de son réalisateur, il réitère globalement très bien l’opération pour partir dans un trip d’héroïc fantasy mêlé, à nouveau, à du comique à la Looney Tunes et à la Tex Avery.

Le premier quart d’heure montre la première limite de Sam Raimi à force de vouloir faire de son héros une victime côtoyant la malchance et la mauvaise fortune. Cela m’avait déjà énervé quand j’ai vu Spider-Man 2 dans son entièreté la première fois (aussi bon soit ce film), ça m’énerve tout autant ici quand Raimi insiste tellement sur le fait que le monde entier chie dans la gueule d’Ash que ça en devient pénible et qu’il y ait de quoi soupirer bruyamment à la manière d’un cheval. Après, une expérience pénible peut avoir été pensé pour l’être mais je ne pense pas que c’était l’objectif premier ici.

Entre ça, plus le fait que le Seigneur Arthur soit assez con pour croire qu’Ash appartient aux hommes d’Henry le rouge alors qu’il tombe du ciel avec une bagnole, ça n’aide pas trop… au mieux j’aurais plus compris qu’ils le mettent dans une cage et en face une autre menace pour ce premier quart d’heure.

Mais Raimi retrouve vite la voie de ses délires cartoonesque dés le face à face entre Ash et une sorcière ninja qui fait des saltos (oui, vous avez bien lu), et en mettant Ash dans une position de domination par ses moyens technologiques et son expérience face aux horreurs surnaturels qu’il combat depuis 2 films (bien que le premier ne soit pas canon dans le cas présent). A tel point qu’il montre Ash désormais comme un vantard sûr de lui et qui ne se prive pas de profiter d’une situation confortable avant de repartir pour une mission qui lui est clairement hors de portée.

« Ceci… est une baguette magique. »

Le deuxième tiers reprend la formule qui a fait les belles heures d’Evil Dead 2 avec beaucoup d’efficacité dans la formule. On n’a plus la même fraîcheur qu’avec le remake (malédiction du troisième volet d’une saga, les cinéphiles savent…), mais les idées ne manquent pas et Sam Raimi ne se prive de rien pour aller au bout de ses idées les plus expérimentales, toujours avec une maîtrise de réalisation présente et fidèle à l’identité de la trilogie.

On pourra par exemple savourer un combat entre Ash et ses mini-lui dans un moulin, une tension sonore prenante lorsqu’Ash est à nouveau poursuivit à cheval par la même force démoniaque (l’absence de musique lorsque la caméra passe du point de vue de Ash créer un décalage et un bref répit très bien contrebalancé avec l’assourdissant brouhaha de la caméra personnifiant le démon), ou encore une attitude à la Daffy Duck victime de sa propre prétention (t’avais que 3 mots à retenir Ash… trois mots et t’as pas été foutu de dire le dernier correctement).

« – PUTAIN RAIMI TU FAIS CHIER, FOUS MOI LA PAIX AVEC CETTE CAMERA DES ENFERS !!! »

D’ailleurs Raimi ne se retient pas de balancer quelques répliques savoureuses et croustillantes dans ce beau bordel (« T’insultes pas maman ! »), et même de citer une de ses influences les plus surprenantes : Murnau avec les plans sur l’armée des morts qui fait écho au bijou du cinéma muet qu’est Faust.

Faust de Friedrich Wilhelm Murnau, 1926


Et L’armée des morts de Sam Raimi 66 ans plus tard : si ça c’est pas la preuve que c’est un bon !

Sans avoir à dénigrer grand monde niveau performance, c’est surtout Bruce Campbell qui porte le film à lui seul, mais Sam Raimi a également droit à un chouette thème musical de Danny Elfman pour la marche de l’armée des morts (le reste de la musique étant l’œuvre de Joseph LoDuca) et à la participation du chef opérateur Bill Pope pour la lumière et la photographie. Un nom que l’on retrouvera également pour Matrix des sœurs Wachowski, les épisodes 2 et 3 des films Spider-Man de Sam Raimi, Baby Driver d’Edgar Wright ou encore l’adaptation live du manga Gunnm réalisé par Robert Rodriguez. Autant dire que pour le coup, Raimi avait de quoi faire pour délivrer une belle scène de bataille aussi épique qu’hilarante entre humains et squelettes en fin de film.

Les débuts de Danny Elfman remontent à Darkman, mais je suis content qu’il fait fait sa petite contribution à Evil Dead 3 avec ce thème de l’armée des morts.

D’ailleurs, dernier point, en matière d’esthétique s’il n’est pas le meilleur des 3 films, c’est très certainement celui qui a le mieux vieillit sur les 3 visuellement. En plus de l’animation en stop-motion rendant hommage à Jason et les argonautes de Ray Harryhausen (un concepteur d’effets spéciaux très reconnu pour son travail sur l’animation en mouvement, aussi appelé la « stop-motion »), je reste toujours très admiratif devant les films qui mettent les moyens au niveau des décors (par contre je ne saurais pleinement affirmer si la forteresse est vraie de loin ou si c’est l’intérieure seulement qui l’est) et refusent la facilité que peuvent apporter les effets numériques et autres trucages à l’ordinateur. De ce côté-là pour le peu de trucage numérique, ça passe infiniment mieux que bon nombre de production actuelle et surtout il y a toujours ce côté organique qui ressort de cette envie de délivrer un véritable spectacle grandeur nature. Et ce jusqu’à sa dernière scène sur laquelle je ne vais rien dire pour les curieux qui voudraient se lancer.

« AHOU ! AHOU ! AHOU ! »


Le point final de tout cela !

Bref, Evil Dead, c’est une trilogie palpitante. Une trilogie qui n’a eu de cesse de jongler entre les genres en passant du petit film d’horreur premier degré avec les moyens du bord pour s’achever sur de la fantasy médiéval bien barré, en passant par la relecture à la Tex Avery et la création d’une identité inimitable qui aura laissé son empreinte dans le cinéma d’horreur et fantastique.

Et pour lequel il ne faut surtout pas se limiter à ses effets qui peuvent sentir le daté, ni au jeu désaxé et au premier abord en roue libre de Bruce Campbell, ni à l’épreuve du temps. Et encore moins à l’avis des vieux cons ou des petits râleurs persuadés que ça a fait son temps. D’autant que si il fallait prouver que Sam Raimi, ça n’est pas que du cinéma super-héroïque et un petit film de temps à autre, la trilogie Evil Dead sera toujours là pour rappeler comment l’un des cinéastes les plus expérimentaux a su laisser une empreinte dans le septième art à sa manière.

Merci à tous d’avoir lu, j’espère que cet article vous aura plu, n’hésitez surtout pas à laisser vos commentaires si vous avez découvert la saga ou si j’ai réussi à vous motiver de la découvrir. D’ici là, on se retrouve très bientôt pour un top dédié à l’un des univers du manga les plus influents qui existe.

Culturez vous, et surtout n’oubliez pas : Chez Prix Bas, les prix sont bas !

2 réponses à “La Trilogie Evil Dead : ou, « T’ES MECHANTE LA MORT » dans la langue de Molière !

  1. Hello ! Bien content que tu lances ce billet de joie pour une trilogie que j’apprends aussi à chérir avec le temps ; et d’un réalisateur auquel je voue un profond respect même quand ca semble bancal (je maintiens que Oz reste bien chouette ^^). Et qu’il soit obligé de travailler de cette manière chez Marvel pour continuer à créer… ben c’est triste. Même si Doctor Strange 2, c’est pas si mal.

    D’ailleurs on sent que tu commences petit à petit à prendre ton aise avec ce site. Même si il y a encore bien du chemin à faire : au delà des fautes d’orthographe et de syntaxe, le souci qui me fait davantage ciller est le texte associé aux illustrations. Les répliques souvent référencielles ca fonctionne bien mais pour ce qui est des descriptions… c’est plus vacillant et gagne souvent à être épuré.

    Et vivement le prochain article ^^

    Aimé par 1 personne

    • Hello l’ami ^^
      Content d’enfin voir un des premiers commentaires sur mon blog, surtout pour cette trilogie. J’avoue qu’avec le temps j’ai appris à le prendre en sympathie, au point de vouloir lui redonner sa chance, et comme la trilogie fait partie des oeuvres « vieillissantes » j’ai pensé, en plus de vouloir lui rendre hommage, qu’il était de bon ton de rappeler pourquoi il avait un certain intérêt dans le cinéma d’épouvante et comment il a propulser la carrière de Raimi en tant que cinéaste majeur (en tout cas pendant un temps, vu qu’il s’est tourné vers la télévision durant les années 2010).

      J’ai commencé à mieux relire mon texte comme Zuzu me l’a conseillé. Après j’avoue que je fais parfois un calage au niveau des descriptions pour tel ou tel illustration. Quand il s’agit de mettre une allusion référentielle, souvent j’ai une idée précise et je trouve que ça colle, après je compte bien m’améliorer pour les descriptifs même si des fois, je trouve qu’il est de bon ton d’en dire un peu.

      Oh t’en fais pas, il est déjà en cours… et je pense qu’il va beaucoup t’intéresser 😉

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