« Kaguya-Sama Love is War » : ou, celui ou celle qui tombe amoureux en premier perd !

Salut à toi public du net, bienvenu dans l’antre du cinéphile armoricain et commençons par une question : est-ce que vous aimez les BONNES histoires d’amour ?

Et quand je dis histoire d’amour, c’est l’amour avec un grand A. Celle qui nous fait sourire comme des abrutis béats, celle qui dissipe notre mauvaise humeur et notre fureur pour laisser place à de l’attendrissement. Celle qui nous fait hurler intérieurement que notre vie est un excrément sans saveur à côté de l’histoire que vivent des couples comme Roger et Jessica Rabbit, Jack et Rose de Titanic, Nayteri et Jack d’Avatar, Alec et Laura dans Brève Rencontre de David Lean, La Belle et la Bête chez Disney ou Jean Cocteau ou, pour revenir aux animés japonais, Tohru et Kyô dans Fruits Basket voire dans une autre mesure Nia et Simon de Gurren Lagann.

Ce plan ne vieillira jamais !

Pourtant, dans la grande industrie qu’est l’animation japonaise, s’il y a bien un genre avec laquelle j’ai énormément de mal à trouver mon compte, ce sont bien les comédies romantiques qui nous inondent chaque année jusqu’à l’indigestion. Encore plus quand le genre « harem » qui n’a, à mes yeux, pas grand-chose à offrir à part de quoi se rincer l’œil pour les jeunots en mal de libido ou les gros voyeurs, vient s’en mêler.

C’est pas faute d’avoir essayé mais rarement j’ai été contenté lorsqu’il était question de romance : Nisekoi est un énième animé harem moins craignos que d’autres mais qui finit par vite m’énerver par ses ressorts narratifs, Entre elle et lui chez Gainax m’a lassé, et j’ai aucune envie de lancer Rent a Girlfriend ou The Quintessential Quintuplets qui ont l’air très quelconque pour ne pas dire limite fastfood en matière de lecture manga. Seules exceptions pour les romcom ou Shôjo : Fruits Basket dans sa version 2019, et Nana adapté du manga d’Ai Yazawa.

Autant le dire, même avec les avis mangas dithyrambique, je n’étais pas trop chaud à l’idée de lancer Kaguya-Sama Love is War il y a encore quelques mois, même avec l’étiquette Seinen. L’idée d’un duel psychologico-romantique ou deux têtes de lycée se balancent des stratégies tordues pour forcer l’autre à dire « Je t’aime », je ne voyais pas ou ça pouvait aller et je craignais de voir au mieux un titre aussi anecdotique que semble l’être « Komi cherche ses mots » pour rester dans les trucs récents, au pire une parodie hypocrite qui finit par retomber dans les mêmes travers du manga ou de l’animé romcom.

A la recherche de l’envie de voir notre animé !

Qu’est-ce qui m’a fait changer d’avis, ou du moins m’a poussé à lancer une nouvelle aventure en manga ? La vidéo de l’Ermite moderne sur ce manga ? Les nombreux memes qui ont vu le jour grâce aux têtes de Kaguya ou la popularité de Chika ? Eh bien un peu mais c’est plus l’envie de me plonger davantage dans les titres du Seinen manga à un moment ou ça stagnait un peu pour les titres du Shonen à découvrir. C’est à la fin d’une formation que je me suis offert les 2 premiers tomes, puis à l’annonce d’un alléchant casting en français pour l’animé à partir de la saison 3 diffusé cette année que j’ai plongé à bras-le-corps dans la licence.

Et comme souvent, ça fait toujours un bien fou de voir ses préjugés et ses idées préconçus mis à mal par quelqu’un qui semble savoir ou mener sa barque. Mais cela laisse aussi bien des interrogations que des craintes quant aux possibilités narratives que cela laisse à Aka Akasaka, l’auteur qui a, par ailleurs, débuté avec un deuxième titre avec Oshi No Ko publié récemment en France. Alors, voyons de quoi est-il question avec Kaguya-Sama Love is War !

« Que la guerre psychologico-romantique : commence ! »

L’histoire nous emmène au sein du BDE (Bureau Des Elèves) de la prestigieuse académie scolaire, Shuchi’in. On y suit principalement le quotidien des deux responsables du BDE : Miyuki Shirogane, un lycéen de milieu modeste qui s’est battu pour mériter sa place comme président, en plus d’être un acharné d’études et de petits métiers, et qui s’est forgé une forte réputation auprès des élèves de l’académie, et Kaguya Shinomiya, une adolescente de bonne famille excellant dans de nombreux domaines, élevée dans la discipline et l’accomplissement total de sa personne, et qui tient le rôle de vice-présidente. Tous deux forment un duo que beaucoup d’étudiants voient comme un couple, bien que rien ne soit encore fait entre eux.

La réalité étant que tous deux se plaisent bel et bien, même énormément… seul souci : tous deux sont trop orgueilleux, compétitifs et obtus pour admettre à l’autre qu’il ou qu’elle l’aime, et aucun des deux ne souhaite entrer dans une situation de dominant(e)/dominé(e) dans une relation de couple. Pour pallier à cela, chacun des deux élaborent des stratagèmes aussi ridiculement tordus que complexe dans les situations de tous les jours afin de pousser l’autre à faire le premier pas, quitte à ce que cela provoque de nombreux quiproquos à l’extravagance pas piqué des hannetons.

Voilà, donc pour ce qui est des amours non prononcés entre 2 personnages dont on imagine déjà l’issue, la série Friends ne sera pas le dernier à ce jeu. Cependant, dès qu’on a lu les 4 ou 5 premiers tomes et/ou qu’on a terminé la première saison en animé, on constate rapidement que ces duels improbables du quotidien ne sont pas une fin en soi, mais un support de base pour construire avec sagacité le portrait de ces lycéens aussi intelligents dans leurs domaines de prédilection que stupides et perdus en amour.

Dans le cas de Miyuki, on met vite l’accent sur son perfectionnisme maladif et sa combattivité pour être respecter par les autres, mais aussi tous les travers qui en ressort. Et qui constituent donc la faille dans sa carapace d’acier : trop exigeant envers lui-même, sujet à un manque d’estime quand il est dans une impasse, et refusant de faire aveu de faiblesse quelques soit les circonstances (même pour maîtriser et faire bonne impression lors d’une activité sportive il se refuse aucune faille, et ça y’a toujours quelqu’un pour en payer le prix avec la sueur de son front en plus de Miyuki). Parallèlement, il démontre plus d’une fois qu’il a très bon fond et qu’il est même naturellement bienveillant envers son entourage. Et on se range sans mal de son côté quand il entreprend quelque chose.

Quant à Kaguya Shinomiya, l’héritière d’un conglomérat ultra riche au Japon, il ne faudra pas attendre avant la fin du premier tome pour constater à quel point elle souffre d’un décalage par rapport à ses camarades et aussi d’un mal-être social profond, surtout dû à son éducation familiale. Si elle fait étalage d’élégance, de raffinement et de responsabilité en tant que personne, elle est en revanche totalement perdue quand il s’agit d’une activité extra-scolaire en présence de Miyuki vu qu’elle se refuse également à baisser sa garde, ou qu’elle entre dans une conversation qu’elle ne maîtrise clairement pas ou comprends de travers (pour dire, il a fallu lui expliquer que la première fois ne correspondait pas au bisou mais au premier rapport sexuel entre deux personnages… et ce alors qu’elle a 17 ANS ??!!!).

« Mon innocence vient d’être à jamais brisé. »

Tout cela pose déjà des bases très solides mais également très consistantes dans leurs difficultés et leur impossibilité à se déclarer dans les règles. C’est vite renforcé lorsqu’un électron libre comme l’air tel que la pétillante et dynamique Chika Fujiwara s’en mêle malgré elle, ou qu’un otaku caché tel que le taciturne et timide Yû Ishigami devient une victime collatérale de tout cette drôle de guerre. Et encore, ce conflit absurde ne se limite pas qu’à eux, même les proches se retrouvent impliqués pour notre plus grand bonheur.

N’oublions pas la jeune Ino Miko, introduite à la saison 2, une obsédée de justice et de candeur tout aussi perfectionniste que Miyuki niveau études.

Concernant le cadre dans lequel cette drôle de guéguerre a lieu, il y a un peu plus à redire en matière de reproche. La première saison de l’animé comme les premiers tomes sont très confinés en matière de cadre vu que la grande majorité de ces événements ont lieu dans le bureau du conseil des élèves. Ce qui est un peu fadasse et laisse souvent peu de possibilité d’évolution en dehors du cadre scolaire, et quand on sait que leur éduction s’est surtout fait en dehors des cours, c’est un peu désappointant. Et on peut avoir peur que cela se termine dans une routine prévisible et convenue.

Heureusement cela finit par se décoincer à partir de la saison 2 (vers les tomes 5 et 6 dans le manga) et des événements de l’académie ou lors d’activités extérieurs impliquant d’autres relations que le fameux « Je t’aime mais je veux pas/peux pas te le dire » de Kaguya et Miyuki. Et à ce jeu là, c’est dans la construction de ces stratagèmes et l’exploitation des caractères très à vifs de Kaguya et Miyuki qu’Aka Akasaka réussit à tirer tout son potentiel de conteur et surtout à faire rire avec n’importe quel type de situation.

Son schéma est simple : d’abord il trouve une situation standard comme une invitation au cinéma, une soirée au karaoké, la lecture d’un Shôjo, une partie d’un jeu de société ou encore choisir une destination touristique pour les vacances. Ensuite, il développe le point de vue des deux concernés en impliquant plus ou moins Chika, Miko et/ou Yû. Troisième étape, faire réagir intérieurement Miyuki ou Kaguya et créer des actions à anticipation ultra-calculée quitte à ce que cela vire au ridicule assumé (à nos yeux j’entends, pas ceux des personnages extérieurs au conflit qui ne comprennent pas forcément la situation). Et enfin, la résolution qui s’achève sur un quiproquo improbable ou l’insatisfaction des deux parties avec, plus ou moins, des dégâts collatéraux avec leurs copains.

« LES OREILLES DE CHATS ÇA FAIT TROP PEUR !« 

C’est tout con, mais Aka Akasaka a compris une base simple que beaucoup ont tendance à oublier : une bonne comédie a besoin d’avoir des personnages, des vrais personnages qui évoluent et retirent quelque chose de ce genre de situation, et non pas des caricatures ou des clichés insipide servant de prétexte à des blagues bas du front. Par exemple Kaguya laisse son innocence de côté pour de bon quand elle apprend ce que signifie la première fois et Akasaka y revient plusieurs fois le temps de divers chapitres. Comme le chapitre 22 « Chika Fujiwara veut se faire manger » qui n’a pas connu une adaptation en animé, surement pour que celle-ci soit accessible à un plus large public et parce que la facette un peu plus cochonne et un brin sadomasochiste de Chika en aurait peut-être perturbé plus d’un (perso ça me fait beaucoup rire et la chute du chapitre est hilarante).

D’ailleurs au fur et à mesure, Aka Akasaka va lentement temporiser avec les stratagèmes tordus et alambiqués au point d’en faire pâlir Christopher Nolan, et commencer à s’intéresser avec empathie à la vie de sa petite communauté de futurs adultes issus de bonne famille. Miko et Yû Ishigami pour commencer entre une idéaliste de la justice victime de sa sévérité et de sa vision en toute innocence sur l’amour, et un jeune homme en mal d’assurance en raison d’un accident qui a failli lui coûter son avenir au sein de l’académie et lui a donné une réputation non méritée.

No joke, vous pourriez vous surprendre à pleurer ou à avoir le cœur serré au moment où vous ne vous y attendez pas.

Mais il va aussi montrer qu’il aime faire de Chika Fujiwara un souffre-douleur de premier choix chaque fois que Miyuki galère à une activité et qu’elle se retrouve à se mettre en 4 pour l’aider. Un autre moyen de développer les lacunes du président du BDE tout en impliquant Chika et une autre facette de la personnalité de celle-ci.

Ce que pense Chika à chaque fois qu’elle doit aider Miyuki à une activité basique/simple

Tout cela est très enrichissant sur le fond, mais on n’a pas encore évoqué la forme et comment Aka Akasaka servait ses récits. En matière de dessin et de coup crayon, Akasaka varie entre un minimaliste très mesuré et un trait de chara-design qui gagne en élégance et en précision au fil des tomes. Il a également un certain attrait pour les bouches déformé ultra expressive que ça soit pour exprimer l’embarras, la joie, la colère, et il joue beaucoup avec les fonds de case noir ou hachurés pour créer divers tons d’ambiance. Amenant parfois une brève rupture de ton surprenant que les tons de couleurs noir et blanc permettent de rendre impactante surtout pour un effet de surprise total, par exemple : le chapitre introduisant Ishigami au tome 3 et ses craintes vis-à-vis de Kaguya et ses « envies de meurtres » avec une case tout droit sortie d’un manga d’horreur, la rupture est totale et le retour à la normale rend que la paranoïa d’Ishigami que plus ridiculement hilarante :

Je suis sûr que Kaguya et Chika auraient joué un rôle de premier ordre dans Higurashi ^^

Ce type d’effet est un brin atténué avec la transition en animé japonais, mais la musique et le jeu des comédiens comblent facilement ce petit manque :

Mais l’adaptation animé, si on peut regretter ce type d’épuration parfois pénalisant, et un léger économie un peu confus dans les dialogues (comme la scène de cours de rap pour Chika et Miyuki quand ce dernier doit lui expliquer la différence entre un calembour et une rime, non présent dans l’animé mais présent dans le manga), elle se distingue de la BD japonaise avec sa mise en image jouant souvent sur ses gros plans faciaux et un très joli travail de lumière flatteur et agréable à l’œil lors des scènes de jour ou d’extérieur. Là où la version papier est très simple dans ce genre d’effet et mise plus sur le décor ainsi que ses dialogues et ses situations (un peu plus complète que dans son homologue en série), A-1 Pictures (studio d’animation derrière Fairy Tail, Black Butler ou encore Sword Art Online) confère à Kaguya-Sama un côté plus chaleureux et plus ouvert qui lui donne un cachet appréciable, y compris avec son travail sur la colorimétrie qui y est pour beaucoup. En plus de devenir une source d’image à fort potentiel internet meme.

On n’est pas forcément dans la reprise case par case du manga (à ce jeu là l’animé Dr.Stone était plus problématique par moment) et l’animé se permet même des folies visuelles inattendus non présent dans le manga qui feront sourire ou même s’extasier les plus attentif. Et plus il avance dans l’adaptation du manga d’Akasaka, plus il rend croustillante des situations improbables qui était déjà délicieusement absurde et sujet à l’autodérision dans la version papier :

Is this a real life or just a easter egg ?

Quant à la bande sonore de la version animée, elle fait bien sa part du travail et contribue à cet aspect plus chaleureux, moins fermé que dans le manga papier et finit par rester en tête lorsqu’on est bien imprégné de l’atmosphère général du titre. Et en plus de cela on a même les morceaux idéals pour l’une de mes séquences comiques les plus tordantes, la fameuse scène post-générique de Kaguya-Sama en mode manga à l’eau de rose :

« – C’est vrai, tu aimes les manchots ?
– Oui, je connais même Happy Feet 1 et 2 de George Miller. »
« JE CRAQUE ♥♥ »

Et enfin, impossible de ne pas évoquer le doublage que ça soit dans la langue de Kurosawa ou celle de Victor Hugo : ayant redécouvert l’animé dans son entièreté en VF dernièrement en plus de l’avoir visionné en VO, il m’est très très difficile de départager les deux doublages tant cela se joue vraiment à des miettes de pain. Le mieux c’est de parler des principaux un à un pour la VF avec le rendu VO. Mais avant cela il faut savoir une chose.

Contrairement à ce que beaucoup considèrent comme du surjeu dans la langue japonaise, l’acting japonais en général n’en est pas forcément : sans trop entrer dans les détails, il ne faut pas oublier que le cinéma japonais a énormément puisé dans l’héritage du théâtre kabuki qui mettait beaucoup l’accent sur une forme de jeu d’acteur très expressif. Et cette composante culturelle, on la retrouve également dans le doublage des animés dans la VO, et ça n’est pas forcément évident de distinguer cabotinage et performance d’acteur japonais qui sont normale aux oreilles de nos voisins nippons.

Voilà, maintenant que ça, c’est dit, parlons VF et un peu VO :

Alias le prince Knut dans Vinland Saga !

Dans les comédiens qui réussissent superbement à se mettre aux niveaux des interprètes japonais à mes yeux (plutôt à mes oreilles ici), Martin Faliu et Hervé Grull pour Miyuki et Yû sont de ceux-là. Que ça soit en termes de jeu, pour capter le caractère de leurs personnages (le perfectionnisme maladif et le côté trop prise de tête de Miyuki, et le caractère taciturne doublé du manque de confiance pour Yû), l’énergie devant le micro, aucun des deux n’a grand-chose à envier à Makoto Furukawa ou Ryõta Suzuki eux-même très investi.

Dans le cas de ceux ou celles pour qui j’ai du mal à me décider : le cas Aoi Koga et Emmylou Homs sur Kaguya Shinomiya me revient inévitablement à l’esprit. Avant tout je ne peux que saluer la performance absolument génial d’Aoi Koga qui a vraiment un tonus de dingue et a réussi à saisir l’évolution du caractère tantôt froid et distant au début de l’animé avant de se montrer bien plus expressive et explosive (comme lors de la dispute avec Miyuki pour une part de fraisier). Cette évolution dans l’acting se sent au fur et à mesure qu’on avance, et j’ai sincèrement du mal à ne pas repenser à plusieurs passages VO avec sa voix.

Et pourtant à côté, Emmylou Homs ne démérite pas. Autant je suis pas du tout fan de sa performance sur Anna dans La Reine des Neiges tant elle infantilisait un personnage qui était bien loin d’être une simple princesse à vendre aux gamines (mais c’est une autre histoire pour un autre article ou je développerais ce point), autant sur Ylva dans Vinland Saga ou ici sur Kaguya elle démontre qu’elle sait très bien décrypter son personnage, l’interpréter et s’amuser avec les textes et les scènes qu’elle a à jouer et le résultat est souvent exquis. Que ça soit ses excès d’humeur, sa froideur, ses moments de satisfaction, le gros fou rire de l’épisode 7 de la saison 1 ou ce passage de début de saison 3, on sent qu’elle s’éclate et c’est très communicatif.

Dans les vétérans du doublage en animé japonais, on a Isabelle Volpé qui campe Ino Miko qui débarque à partir de la seconde saison. Voix d’Ashoka Tano dans la saison 5 de The Clone Wars et de Jubia Lockser dans Fairy Tail, je suis rarement déçu de ses performances et il en va de même ici. Sa petite voix aigu aurait pu poser souci et rendre Ino crispante et insupportable, mais elle contrôle très bien son timbre de voix en trouvant un bon équilibre entre la maturité de son personnage et sa naïveté bonne enfant. Quant à Miyo Tomita en VO, j’ai pas spécialement grand-chose à rajouter si ça n’est qu’on a du travail bien fait, mon affinité avec Volpé joue beaucoup sur mon jugement dans ce cas présent :

Mais s’il y a bien une comédienne que j’ai envie de classer au-dessus de l’actrice japonaise : c’est Clara Soares sur Chika Fujiwara qui est juste excellente de bout en bout. Tantôt à mourir de rire durant ses pétages de câbles face aux incompétences répétés de Miyuki ou lorsqu’elle s’enflamme pour une activité banale, tantôt adorable quand elle joue les innocentes ou les machiavéliques. Je me fend toujours la poire dés qu’elle doit jouer les émotions les plus intenses et les plus expressives devant le micro :

Même si, je dois bien l’admettre, avec Soares, il nous manque les onomatopées aiguës de Konomi Kohara de certaines scènes comme durant l’entraînement au Volley ou elle nous a livré ce son collector qu’un internaute s’est amusé à détourner :

Quant au narrateur, c’est Bruno Magne alias Franky de One Piece par le passé ainsi que le père de la fratrie Mitchells dans Les Mitchells contre les machines, ou encore Shô Tucker dans Fullmetal Alchemist. Tandis qu’en VO, c’est Yutaka Aoyama, qui a un gros CV derrière lui-même si souvent pour des rôles mineur (Berserk, One Piece, Clannad). Dans les deux cas, les entendre commenter le récit et les faces à faces comme si c’était des commentateurs sportifs aussi excité que devant le but de Benjamin Pavard en 2018 face à l’Argentine, ça n’a pas son pareil. Surtout quand ils finissent par se blaser des personnages ou prendre un timbre de voix neuneu lors de la scène en mode manga Shôjo.

Pour le reste, Kaguya-Sama Love is War a la chance de bénéficier du Simuldub pour éviter les comédiens cumulant trop de voix. Donc entre la diversité des comédiens et leur application, dont Bruno Méyère, Geneviève Doang (je l’aime <3) et Arthur Pestel (Edward Elric) dans des rôles secondaires ou anecdotiques, on n’a pas à se plaindre. Et comble de la chance, on a même la chance d’avoir le grand, le seul et unique Masterchief alias David Krüger sur le père de Miyuki, si avec ça je n’arrive pas à convaincre les fans d’Halo ou de VF de voir l’animé, je ne sais pas ce qu’il vous faut. Donc voilà, quelque choix la langue ou vous choisissez de voir la série, vous n’auriez tord dans aucun cas.

A l’heure actuelle, Kaguya-Sama Love is War est toute proche de la fin : 26 tomes sont sortis au Japon et les derniers chapitres sortis conclus l’aventure de chacun des rôles mis un tant soit peu en avant. Tandis qu’en animé, 3 saisons qui ont adapté un tout petit plus de la moitié du manga a été diffusé et avec l’excellent doublage français proposé à partir de cette année 2022.

En revanche chez nous on n’est rendu qu’à 11 tomes avec une sortie régulière tous les deux mois, alors si vous voulez tentez une aventure romantique plus atypique et qui va au-delà d’un concept tout con pour proposer un récit aussi empathique qu’attachant sur ce groupe de lycéen en mal de connaissance en amour, foncez, c’est de la belle. En animé ou en format manga, les deux ont chacun de très bons arguments et mettent facilement une rouste aux productions moyennes en matière de comédie romantique.


Voilà, c’est la fin de cet article dédié à Kaguya-Sama Love is War. S’il vous a plu ou que vous êtes un fan de Kaguya-Sama que ça soit le format papier ou l’adaptation en animé japonais, n’hésitez pas à en parler en commentaire ou je me ferais un plaisir de répondre. Je tiens à remercier la chaîne Twitter « Crunchyroll VF », une très chouette chaîne non officielle qui fait souvent de la pub pour le doublage français des animés récents en citant les comédiens, qui ont aussi bien des images que des extraits plaisants à utiliser pour mon article et m’ont donné leur permission pour utiliser leurs images et extraits.
On se retrouve bientôt pour un nouvel article, dont le sujet reste à définir pleinement… mais qui pourra peut-être impliquer la société ayant pour porte étendard une souris à grandes oreilles.

Prenez soin de vous, culturez vous, et on se quitte sur une danse de Chika pour terminer dans la bonne humeur : à la prochaine !

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